"Les Populaires -Citron Citroen"  par Leo dans Auto-Retro - (1984)

Le document L362 est un article signe par un certain Leo dans Auto Retro ; malheureusement un autre  exemple  de " tout faux " : type  intermediaire "C2 " ,  "Pont banjo ",  dates  etc.


Citron Citroen  par Leo dans Auto-Retro  - 1984

Deux ans à peine après son fulgurant départ dans la construction automobile, André Citroën lance son troisieme modete. Apres  la Type A et la B2, c'est la Type C plus connue sous le nom de 5CV ou mieux « la Citron >> ???.

Présentée pour la première fois au public, lors du Salon de Paris d'octobre 1921, elle est condamnée officiellement le 4 mars 1926 mais survit jusqu'en juin- juillet.
La famille 5CV se décompose en trois séries : le type C, le type C2, le type C3. ( Note 1)

LE TYPE C
C'est évidemment le premier type, il ne comporte qu'une seule carrosserie : le Torpédo deux places, commercialisé seulement à partir de mai 1922 alors qu'on a pu l'admirer lors du précédent Salon de l'Auto. Durant l'année, on en fabrique 6.700 dans lesanciennes usines de Clément-Bayard à Levallois, rachetées par Citroën.
Ce type C, c'est pour le public du Salon, une grande nouveauté car ce n'est pas un cyclecar, c'est une voiturette qui, à 8.500 F, est à la portée de tous ou presque (une B2 valait pour la moins chère 13.900 F). Rappelons que le cyclecar qui bénéficiait de certaines dispositions allégeant les taxes, devait pesermoins de 350 kg, or la 5CV pèse 300 kg en chassis plus 180 kg de carrosserie, soit 480 kg, on était loin du compte.
La 5CV était livrée finie avec ses pneus,l'éclairage et le démarrage électriques, la voie est de 1,18 m, l'empattement de 2,25 m, les roues sont à voile plein munies de pneus de 650 x 80. Le chassis est trapézoïdal avec ressorts sous les longerons, évitant ainsi tout effort de torsion. Le moteur estun 4 cylindres 55 x 90 d'alésage et de course donnant 11 CV à 2.000 tours/minute. Cette puissance entraîne la voiture à 60/65kmen palier et qui peut l'emmener faire trois fois le tour du monde sans la fatiguer. A noter qu'en prise directe, elle grimpedu 6 % environ. Pour arriver à 65 km/h, le moteur tourne à 2.600 tours/minute, ce qui est encore raisonnable.
Très peu poussé, il se graisse grâce à un système monté sur les bielles appelé « lécheur ». L'huile est aspirée par une pompe placée sur le palier AR dans le fond du
carter/réservoir. Elle est ensuite amenée, par quatre tuyaux, dans quatre godets placés sous chacune des bielles et où piongent leslécheurs. La distribution ne comporte que deux engrenages droits dont un, celui del'arbre à cames, est monté sur un coussinet excentré pour la facilité du réglage de l'engrenement. L'allumage se fait sans magnéto, par delco. Le carburateur est un Solex de 22 m/m. La dynamo montée en bout du vilebrequin tourne par conséquent à la vitesse de cet arbre (entrainement par joint de Oldham), ce qui est assez lent mais permet de ne pas user le roulement, le collecteur et les balais, offrant ainsi un coefficient de sécurité de fonctionnement assez élevé. La génératrice porte le conjoncteur disjoncteur sur lequel se trouve une seule borne, donc pas de danger d'inversion des fils !
Le radiateur qui se vidange par devant est de grande dimension. Système par thermo siphon sans ventilateur. Si l'allumage est bien réglé une 5CV ne chauffe pas. La boîte de vitesse est celle de la B2 à deux arbres, 3 vitesses levier au plancher. Pont arrière du type à patins oscillants, l'oscillation se fait entre deux demi-coussinets en bronze phosphoreux montés à l'extrémité des ressorts de suspension. La carrosserie du type C est du type « sport >> avec pointe de course allongée et pontée. Il n'y a qu'une porte du côté opposé à la direction, l'autre côté comporte le support de la roue de secours. A l'intérieur, une banquette à deux places, à l'arrière un coffre dans la pointe accessible par le dessus. Le pare brise est à deux articulations permettant trois positions : verticale, en auvent vers l'avant ou incliné vers l'extérieur.
Les ailes sont en tôle emboutie avec bavolets. Les marche-pieds en alu embouti et poli avec cannelures. Un support  forgé sur la pointe de course permet la pose d'une valise de 0,80 x 0,40 m. La garniture des coussins et dossiers est en simili  cuirv  noir facon  tendue mais à plis piques. Les cotes de caisse sont garnis de simili cuir noir tendu.Par terre, un tapis brosse. La capote est en toile imperméable, elle n'a qu'un axe et trois arceaux et se replie derrière le dossier. (Source Omnia 1921).

TYPE C2
Lors du Salon 1922, la 5CV évolue, on renforce son chassis (12 kg de plus), on lui installe une  magnéto et une nouvelle carrosserie voit le jour : le cabriolet deux places vendu 10.700 F. On reconnait le cabriolet à son pare brise plus reculé, ses glaces de portières et sa capote qui, une fois fermée, rend la voiture complètement fermée. Les roues ont un bosselé central qui les renforce, le capot perd ses trois fentes d'aération pour 16 fentes (de chaque côté). Production de l'année 1923 (janvier à décembre) 14650 CV.
En 1924, une autre carrosserie voit le jour : le torpédo trois places. La place arrière n'est pas centrale, elle est décalée vers la droite, à l'avant un siège strapontin et derrière le conducteur sur la caisse, un coffre s'ouvrant sur le dessus. Prix de vente 10.800 F. Production 1924 : 28.450 5 CV (janvier à décembre).

TYPE C3
Dernier type de 5CV qui voit le jour en octobre 1924. Du côté des carrosseries, on remplace le torpédo trois places par le torpédo trois places Trèfle (le siège arrière devient central). Les pneus grossissent et deviennent des confort 715 x 115. Le chassis s'allonge de 10 cm (330 au lieu de 320 cm),l'empattement passe de 225 à 235 cm, le moteur se voit refroidi par un ventilateur, adjonction d'un pont banjo, suspension renforcée, amortisseurs arrière, bref, c'est une voiture bien changée que découvrent les curieux du Salon de l'Auto ( Note 2)
.La production est de 30.432 exemplaires durant l'année 1925.
Au printemps, le torpédo deux places est supprimé du catalogue. Enfin, en 1926, il ne reste que deux modèles (hormis une petite camionnette) le torpédo trois places Trèfle et le cabriolet deux places qui auront comme modification des ailes arrondies dans le style des B2. Le reste est inchangé. On en fit encore 8.000 environ avec l'arrêt définitif.
La 5CV avait fait son temps, la B14 était en préparation. Citroën ne gagnait rien sur ce modèle. La 5CV roula encore longtemps après, jusque dans les années 50, où l'on vit certains artisans les transformer comme ce garagiste de Clamart qui s'en fit une Jeep en novembre 1954.
Léo  
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NOTES :
Note 1 La famille 5CV se décompose en trois séries : le type C, le type C2, le type C3. ( Note 1)
Legende : Il n’y a pas eu une Type C au Salon 1921  , puis une Type C2 au Salon 1922 , puis une  Type C3 au Salon 1924 ;
IL y a eu une Type C au Salon 1921 sur châssis court C2  , puis une Type C3 au Salon 1923 sur châssis long C3

Note 2 : ( en Octobre 24 ) ...les pneus grossissent et deviennent des confort 715 x 115..............., le moteur se voit refroidi par un ventilateur, adjonction d'un pont banjo, suspension renforcée, amortisseurs arrière
Erreurs : Les pneus Confort sont introduits en Juin 1924 ; Le ventilateur est introduit en Juin 1925 ; Il n y a pas d’ adjonction de pont «  Banjo « ; Les amortisseurs arriere sont montes en serie sur le  Cabriolet a chassis long C3 ( Oct 23 )  .

MG
Nov 21